Traitement de la maladie thromboembolique veineuse associée au cancer 21

Olivier Sanchez.
Résumé
Le traitement de la maladie thromboembolique veineuse associée au cancer est plus complexe du fait de l’augmentation du risque de récidive thrombotique et d’hémorragie sous traitement. Au cours des six premiers mois, les héparines de bas poids moléculaire sont plus efficaces que les antivitamine-K sans augmentation du risque hémorragique. Versus la daltéparine, l’efficacité des anticoagulants oraux directs (AOD) est au moins comparable. Le risque hémorragique lié aux AOD est comparable ou supérieur à celui de la daltéparine, mais semble dépendre de l’AOD étudié et, au moins pour certains d’entre eux, de la localisation de la maladie tumorale. Au-delà du sixième mois, le traitement anticoagulant curatif est poursuivi tant que le cancer est actif, avec l’héparine de bas poids moléculaire si elle est bien tolérée et efficace, ou un anticoagulant oral direct à pleine dose, en attendant les résultats d’un essai randomisé en cours comparant l’efficacité et la tolérance de l’apixaban à demi-dose et à pleine dose.
Mai 2022
La revue du praticien n° Tome 72 / n° 5 PDF