Diagnostic de l’artérite à cellules géantes 46

Hélène Greigert, Bernard Bonnotte, Maxime Samson.
Résumé
Le diagnostic d’artérite à cellules géantes (ACG) doit être porté rapidement pour initier un traitement adapté visant à soulager les symptômes et éviter les complications ischémiques, en particulier visuelles, de la maladie. Le diagnostic repose sur la survenue, chez un patient de plus de 50ans, de signes cliniques d’ACG, au premier rang desquels les céphalées récentes, ou de pseudopolyarthrite rhizomélique et d’une «preuve» de vascularite des artères de gros calibre qui est apportée par l’analyse histologique d’un fragment artériel, généralement l’artère temporale, ou par l’imagerie des artères céphaliques, de l’aorte et/ou de ses principales branches par l’échographie-Doppler, l’angioscanner, le TEP-scan au 18fluorodéoxyglucose et plus rarement l’angio-IRM. De plus, les patients présentent, dans plus de 95 % des cas, un syndrome inflammatoire biologique. Celui-ci est moins marqué en cas de complication ischémique visuelle ou neurologique. On distingue deux grands phénotypes d’ACG non exclusifs: d’une part, l’ACG céphalique où prédomine l’atteinte des vaisseaux céphaliques avec un risque plus élevé de complication ischémique; d’autre part, l’ACG extracéphalique, qui concerne des patients moins âgés chez qui le risque ischémique est plus faible mais qui ont davantage de complications aortiques et rechutent plus souvent. La mise en place de structures de type fast track dans des centres spécialisés permet une prise en charge rapide afin d’identifier les patients à traiter en urgence, d’éviter les complications ischémiques et de réaliser rapidement les examens nécessaires à la confirmation du diagnostic et à une prise en charge adaptée.
Mots clés : Giant Cell Arteritis.
Juin 2023
La revue du praticien n° Tome 73 / n° 9 PDF