Épidémiologie des douleurs pelvi-périnéales chroniques 20

Solène Gouesbet, Marina Kvaskoff.
Résumé
La prévalence des douleurs pelvi-périnéales chroniques (DPPC) varie grandement dans la littérature en raison de définitions variables et de la diversité des populations étudiées. Les estimations vont de 2,1 % à 30,9 % chez les femmes selon les études, avec une étude française de 2021 estimant cette prévalence à 17,3 %. Chez les hommes, les données spécifiques sur la prévalence des DPPC font défaut, bien que la prévalence de la prostatite chronique ait été estimée entre 2,2 % et 12,2 %. L’incidence des DPPC est largement sous-évaluée ; une seule étude datant de 1999 a signalé une incidence relativement stable au cours du temps, avec une moyenne de 1,58 pour 1 000 femmes par mois. De plus, une étude de 2005 a observé une incidence de 3,30 pour 1 000 personnes-années pour la prostatite chronique. Des données plus récentes sont nécessaires afin de mieux décrire cette incidence. Enfin, concernant l’étude des facteurs associés, la plupart sont psychologiques (dépression et anxiété) pour les deux sexes et liés à des antécédents de violences (notamment les abus sexuels et physiques) chez les femmes.
Juin 2025
La revue du praticien n° Tome 75 / n° 17 PDF