Traitement de l’artérite à cellules géantes 55

Maxime Samson, Hélène Greigert, Bernard Bonnotte.
Résumé
Le traitement de l’artérite à cellules géantes (ACG) repose sur la corticothérapie par voie générale. Ce traitement permet de diminuer significativement le risque de survenue de complication ischémique, en particulier visuelle, soulage rapidement les symptômes de la maladie et fait disparaître le syndrome inflammatoire. Face à une absence d’efficacité de la corticothérapie ou à un échappement rapide après que le traitement a été débuté, le diagnostic d’ACG doit être remis en cause. Une fois les symptômes disparus et le syndrome inflammatoire normalisé, les doses de corticoïdes sont diminuées très progressivement avec pour objectif le sevrage en douze à dix-huit mois. Lors de la décroissance des doses de corticoïdes, près de la moitié des patients présentent une ou plusieurs rechutes de la maladie. Cellesci sont généralement bénignes, ne mettent pas en jeu le pronostic visuel et sont facilement contrôlées par une augmentation des doses de corticoïdes. Cependant, ces rechutes contribuent à prolonger la durée du traitement et donc la dose cumulée de corticoïdes reçue par les patients, ce qui conduit, chez presque tous les patients, à la survenue d’effets indésirables de la corticothérapie. C’est la raison pour laquelle la prescription de traitements d’épargne en corticoïdes, en particulier le méthotrexate et le tocilizumab, est parfois nécessaire. La place de ces traitements, et d’autres en cours de développement, est essentielle et sujet à débattre. Enfin, la prise en charge des patients atteints d’ACG doit inclure des mesures préventives pour diminuer le risque cardiovasculaire, le risque infectieux et le risque d’ostéoporose.
Mots clés : Giant Cell Arteritis.
Juin 2023
La revue du praticien n° Tome 73 / n° 9 PDF