Épidémiologie et facteurs de risque des vascularites associées aux ANCA 34

Lucas Pacoureau, Maxime Beydon, Benjamin Terrier, Yann Nguyen.
Résumé
Les vascularites associées aux anticorps cytoplasmiques antineutrophiles (VAA) sont un groupe de vascularites des petits vaisseaux comprenant la polyangéite microscopique (PAM), la granulomatose avec polyangéite (GPA) et la granulomatose éosinophile avec polyangéite (GEPA). Il s’agit de maladies rares, avec une incidence mondiale estimée à 17,2 nouveaux cas par million de personnes-années (avec néanmoins de grandes variabilités en fonction des études, des critères utilisés et des régions du monde). Leur prévalence en France est d’environ 100 cas par million d’habitants. L’incidence et la prévalence des VAA semble avoir augmenté ces dernières décennies, témoignant à la fois d’une meilleure performance diagnostique (notamment grâce à la généralisation du dosage des ANCA) et d’une meilleure prise en charge, permettant une amélioration de la survie. Comme pour d’autres maladies auto-immunes, plusieurs données suggèrent une interaction complexe entre une susceptibilité génétique polygénique, des influences épigénétiques et des déclencheurs environnementaux. Parmi les facteurs de risque les plus étudiés, la silice, et plus largement les inhalations de poussière paraissent être le plus souvent associées au risque de VAA. Il semble également exister une augmentation du risque en lien avec certains agents infectieux (Staphylococcus aureus) ou médicaments.
Novembre 2025
La revue du praticien n° Tome 75 / n° 18 PDF