Traitements conservateurs en cas de cancer de l’endomètre 45

Maha Eid, Clémentine Gonthier, Margot Bucau, Martin Koskas.
Résumé
Le traitement du cancer de l’endomètre au stade précoce demeure fondé sur l’hystérectomie. Toutefois, chez les patientes en âge de procréer ayant un désir de grossesse, l’alternative conservatrice peut être envisagée en cas d’hyperplasie atypique ou d’un adénocarcinome endométrial de type endométrioïde sans envahissement myométrial. Le traitement conservateur consiste à proposer un protocole conservant l’utérus, fondé sur un traitement antigonadotrope (progestatif oral ou intra-utérin, agoniste de la GnRH) permettant une régression de la lésion endométriale. Le bilan préthérapeutique inclut au minimum une relecture des lames histologiques ayant fait le diagnostic de lésion endométriale, un bilan de fertilité et une IRM pelvienne. Pour vérifier la rémission et l’absence de récidive, des biopsies guidées par hystéroscopie tous les trois à quatre mois sont effectuées. La grossesse est autorisée après au moins trois mois de traitement si la rémission des lésions est prouvée histologiquement. Dans cette circonstance, il n’existe pas de contre-indication à une stimulation de l’ovulation. L’hystérectomie est finalement indiquée en cas de progression des lésions tumorales, de non-rémission des lésions à douze mois et en cas de succès ou abandon du projet de grossesse
Décembre 2022
La revue du praticien n° Tome 72 / n° 7 PDF